Réglementation

Document unique (DU), pensez à actualiser les natures de risques

Publié le
document unique ouvert

Plus personne ne le niera aujourd’hui, le risque sanitaire doit être pris en compte. Donc, à ce titre, il doit entrer dans le Document Unique (DURP) qui sera actualisé. Par ailleurs, le risque est une chose, la prévention en est une autre. Les mesures qui ont été prises par les commerçants et par les artisans constituent la base de la prévention. On parle aussi de protocole.

Des risques bien identifiés et des mesures mises en place pour assurer la sécurité des salariés et des clients

L’employeur met tout en œuvre pour assurer la santé et la sécurité de son ou ses salariés. Cela est également vrai en présence des clients, que ce soit au magasin, au bureau ou sur les chantiers.

Ainsi, pour réduire au maximum les risques de contagion, le chef d’entreprise actualise la liste des risques professionnels dans son DU. Pour le risque sanitaire, il peut procéder selon un ordre de priorité :

  1. Identifier les situations et les lieux d’exposition ;
  2. Évaluer les risques d’exposition au virus ;
  3. Mettre en œuvre des mesures de prévention visant à supprimer les risques à la source ;
  4. Réduire au maximum les expositions qui ne peuvent être supprimées ;
  5. Privilégier les mesures de protection collective ;
  6. Mettre en place les mesures de protection des salariés répondant aux orientations du protocole.

Le principe du document unique est son adaptation constante ; un examen complet par an permet de l’ajuster simplement en prenant l’avis de son ou ses employés.

Au cas particulier du covid-19, on prend en compte, notamment, la notion de « contact étroit ». Ainsi, la grippe, le rhume peuvent aussi être appréhendés de la même manière, comme toutes les malades virales contagieuses.

Quelques situations et pratiques à promouvoir dans la gestion des flux de personnes

  • Entrée du site :
    • En cas de tourniquet : il peut être condamné temporairement pour éviter le « contact mains ». Cela peut être envisagé sauf  en cas de risque d’intrusion jugé important. Dans ce cas, organiser le nettoyage des surfaces.
    • Marquage éventuel au sol en amont pour le respect de la distanciation physique.
  • Séparation des flux :
    • A l’intérieur de tout bâtiment, le commerçant doit privilégier le sens unique de circulation. Mettre en place un marquage au sol. Celui-ci doit éviter les croisements et les flux « retour » ;
    • Dans les ateliers, couloirs, escaliers, … il faut aussi appliquer ce principe de sens unique. Quand on le peut, il convient de matérialiser « entrée » et « sortie » pour ainsi éviter le croisement de personnes ;
    • Il faut prévoir un plan de nettoyage régulier des rampes d’escalier (au moins 2 fois/jour, par exemple). En effet,  les chutes d’escalier représentent 10% des accidents de travail. il est d’autant plus important de recommander de « tenir la rampe » ;
    • Le chef d’entreprise peut, quand c’est possible, modifier les horaires de travail. Cela aura pour seul objectif d’éviter l’arrivée « massive » des salariés, clients, fournisseurs ou prestataires.
    • Plan de circulation dans l’entreprise : piétons, engins motorisés, et vélo (distanciation physique à adapter).
  • Cas des ascenseurs : Il est tout à fait possible de réduire le nombre de personnes par déplacement. Dans ce cas,  afficher clairement les consignes sur les paliers et sur les portes des cabines.
  • Zones d’attentes
    • Effectuer un marquage au sol, indiquer le sens des flux entrée/sortie.
  • Lieux de pause ou d’arrêt : distributeurs/machines à café/pointeuse. Mettre à la disposition des personnes gel ou solution hydro alcoolique, produit de nettoyage des surfaces. Afficher les mesures barrières : hygiène des mains avant et après utilisation, en plus du nettoyage par les prestataires.

Inventaire des risques dans le Document Unique (DU)

On le voit, le risque est localisé, les situations sont identifiées et les mesures sont prises.

Tout ceci peut donc être porté dans le document unique qui regroupe les éléments de votre protocole. On pourra par exemple préciser :

  • conditions d’aération des espaces clos quand ils sont inoccupés ;
  • modalités de vérification du bon fonctionnement de la ventilation mécanique (VMC) ;
  • circonstances d’usage des ventilateurs ;
  • modalités de nettoyage lors de la réouverture (après confinement) ;
  • périodicité de nettoyage des locaux, modalités ;

Conclusion, la mise à jour du DU reflète votre quotidien

Il ne faut pas craindre d’être précis, ni d’être anecdotique, … En effet, on pense spontanément au lieu de vente, aux entrées/sorties et au comptoir. Il ne faut pas hésiter à « rentrer dans le détail », comme les portes, poignées, interrupteurs, robinets et les équipements collectifs (ex. machines à café, distributeurs, etc.). C’est aussi l’occasion de porter une attention particulière à l’hygiène au sens large. Les toilettes, en particulier, pourront faire l’objet d’un nettoyage et d’une désinfection appropriée (mise à disposition de savon, de serviettes à usage unique et d’une poubelle qui sera vidée régulièrement).

Les organisations professionnels et les syndicats diffusent des conseils pratiques et des éléments de protocole. A titre d’exemple, la CAPEB propose ses conseils pour mettre à jour son DU. De même la MSA diffuse un protocole très complet sur son site (ssa.msa.fr). Vous pouvez faire le point gratuitement avec un conseiller spécialisé, cliquez ici.

Quelques exemples de mesures préventives

L’INRS (1) propose des fiches pratiques qui illustrent des situations courantes en entreprises :

  • Sécuriser les escaliers ;
  • Sécuriser les déplacements dans les locaux ;
  • Améliorer les déplacements à l’extérieur des locaux ;
  • Renforcer la sécurité sur els mezzanines ;
  • Interventions de faible hauteur en toute sécurité.

(1) INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité, pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Published by

Pôle QHSE

Pour contacter nos conseillers QHSE : Chartres : 02 37 91 42 43 | Bourges : 02 48 68 36 36 | Fleury-les-Aubrais : 02 38 61 82 00 | Châteaudun : 02 37 94 00 94 | Nevers : 03 86 71 92 50 | Pithiviers : 02 38 32 76 30 | Etampes : 01 60 80 16 16 ou qhse@alliancecentre.fr

À propos de l'auteur

Pôle QHSE

Pour contacter nos conseillers QHSE : Chartres : 02 37 91 42 43 | Bourges : 02 48 68 36 36 | Fleury-les-Aubrais : 02 38 61 82 00 | Châteaudun : 02 37 94 00 94 | Nevers : 03 86 71 92 50 | Pithiviers : 02 38 32 76 30 | Etampes : 01 60 80 16 16 ou qhse@alliancecentre.fr