Alors que 9 chantiers sur 10 font intervenir des plâtriers-plaquistes, plafonneurs, plâtriers staffeurs mais aussi des stucateurs, la formation des apprentis et des professionnels reste au cœur des enjeux de la filière, qui forme près de 5.000 stagiaires par an, ce qui représente 80.000 heures de formation dispensées. Décryptage.
Le plâtre étant de plus en plus utilisé dans la construction, la filière du plâtre », depuis l’extraction du gypse jusqu’à sa pose finale, emploie près de 100.000 salariés. Les métiers du bâtiment liés au plâtre vont de plâtrier plaquiste, en passant par plafonneur, plâtrier staffeurs, jusqu’aux stucateurs.
Une prise de responsabilité toujours plus importante sur les chantiers
Grâce aux nouveaux produits et usages, l’activité des plâtriers plaquistes évolue chaque année notamment par le développement des produits secs (principalement les plaques de plâtre). L’activité permet aussi une prise de responsabilité toujours plus importante sur les chantiers de construction ou de rénovation.
Réalisation de la pose des plaques, des enduits, du lissage et du jointage, montage et assemblage des plaques sur les murs, les sols et les plafonds, mais aussi amélioration de la géométrie ou de l’acoustique d’une pièce, … les tâches d’un plâtrier plaquiste ne manquent pas. Et sa dextérité est alors particulièrement recherchée pour certaines missions.
De son côté, grâce au gypse, staff et stuc, le plâtrier staffeur et stucateur réalise des ornements pour les travaux de finition et de décoration.
Du centimètre au millimètre
D’après les Industries du Plâtre, « c’est un métier qui fait face à une forte crise en raison d’une baisse de plus de 30 % des mises en chantier entre 2007 et 2014. Toutefois, le plâtrier se dirige aujourd’hui vers un métier d’exigence, où tout se joue au millimètre près. »
La formation reste au cœur des enjeux de la filière, elle forme près de 5.000 stagiaires par an, ce qui représente 80.000 heures de formation dispensées. Les réglementations (thermiques, mise en œuvre…) évoluant rapidement, elles imposent aux professionnels de se former régulièrement, notamment dans le domaine des économies d’énergie qui demandent des qualifications précises et permettent aux particuliers d’obtenir des avantages fiscaux.
Pas de baisse de main d’œuvre
Chaque année, par exemple, lors de la Journée nationale du plâtre, tous les métiers du plâtre, sont valorisés, au Centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment basé à Blanquefort (Gironde), en présence des acteurs de la filière. « On ne constate pas de baisse de la main d’œuvre chez les jeunes plâtriers plaquiste, signale David Labarbe, directeur du CFA BTP Gironde. Nous avons généralement moins de mal que dans d’autres spécialités à trouver des entreprises pour accueillir 50 apprentis par an. Toutefois, l’habilité, l’exigence et l’esprit d’organisation, sont les qualités et attitudes attendues pour être embauché. Sans compter que le métier est évolutif. En se spécialisant, le plâtrier-plaquiste peut devenir un « staffeur-ornemaniste », c’est-à-dire décorateur. Ces compétences lui permettent alors de réaliser corniches, moulures, rosaces, cheminées, et de restaurer des éléments de décor sur site.
La filière Plâtre en chiffres
Chiffre d’affaires de la filière plâtre 1,5 milliard d’euros
13.000 entreprises de plâtrerie réparties sur l’ensemble du territoire
295 millions de m² de plaques de plâtre produits chaque année (soit près de 4,5 m² par habitant)
Salaire moyen d’un débutant plâtrier-plaquiste, de l’ordre de 1.400 euros brut mensuel
Les formations requises
Après la 3ème de collège
CAP Plâtrier – Plaquiste / CAP Staffeur ornemaniste
Mention complémentaire Plaquiste
Brevet professionnel Plâtrerie et plaque
Bac professionnel Aménagement /Finition
Mention complémentaire : Peinture décoration
Brevet des métiers d’art Volumes :Staff et matériaux associés(ouvert au CAP staffeur-ornemaniste)
Après le baccalauréat
BTS Aménagement finition
En formation professionnelle à l’AFPA (titres professionnels)
1er niveau de qualification
Plâtrier / Plaquiste
Repris de batiactu, Sébastien Chabas (29/04/2015)
