Economie/Gestion

Les soldes intermédiaires de gestion pour piloter la rentabilité

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soldes intermédiaires

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La lecture des soldes intermédiaires de gestion (SIG) doit aboutir à améliorer la rentabilité de l’entreprise. En effet, ils permettent d’analyser les « résultats » de son activité.

Les soldes intermédiaires de gestion

En fait, on compte neuf soldes intermédiaires de gestion qui sont calculés à partir des postes du compte de résultat.

Ils permettent :

  • d’analyser la formation du résultat net en partant du chiffre d’affaires,
  • d’expliquer la répartition de la richesse créée par l’entreprise. Cette « richesse » est répartie entre les employés, l’Etat, les organismes sociaux, les apporteurs de capitaux et l’entreprise elle-même,
  • de distinguer et d’optimiser les différentes fonctions de l’entreprise : commerciale, approvisionnement, production, ressources humaines, investissement, financement…

Les soldes intermédiaires de gestion permettent ainsi d’identifier sur quel indicateur il faut agir en cas de problème de rentabilité.

Conseil : Les soldes de gestion sont également très utiles dans les projections budgétaires et, en particulier, dans prévisionnels lors d’une création ou d’une reprise d’entreprise.

Les soldes intermédiaires de gestion n’ont pas tous le même usage

Les quatre premiers SIG sont essentiellement tournés vers l’analyse de l’activité et de sa compétitivité (ou productivité). Ce sont :

  1. Production de l’exercice
  2. Marge brute de production (MB)
  3. Valeur ajoutée (VA)
  4. Excédent brut d’exploitation (EBE)

Les cinq autres interviennent dans l’analyse du résultat :

  1. Résultat d’exploitation
  2. Résultat courant avant impôt
  3. Résultat exceptionnel
  4. Résultat net de l’exercice
  5. Plus ou moins-values

Dans une approche pluri-annuelle, l’analyse des chiffres et indicateurs devra être complétée (tempérée) par des données liée au contexte. Par exemple, l’évolution de la concurrence et des nouveaux modes de consommation des clients, la veille économique, sociologique, technologique, écologique et législative…

L’analyse de l’activité et de sa compétitivité

La production de l’exercice se calcule par la somme de divers éléments :

Production de l’exercice = Production vendue +/- Production stockée + Production immobilisée

Cet indicateur est utilisé par les entreprises artisanales et industrielles, c’est-à-dire celles qui opèrent une transformation entre l’achat et la vente.

La mesure de la production permet de mesurer l’activité de production pour une période donnée. Il permet aussi de calculer la marge brute de production.

La marge commerciale :

Marge commerciale = Ventes nettes de marchandises – Coût d’achats des marchandises vendues

Elle est utile principalement pour les entreprises commerciales (achat de biens et revente en l’état sans aucune transformation) ou celles qui produisent et exercent une activité commerciale.

La marge commerciale permet de mesurer la performance de l’activité commerciale. Elle traduit également l’impact de la politique commerciale de l’entreprise dans le temps .

Conseil : Si l’entreprise a plusieurs références, elle aura tout intérêt de calculer la marge commerciale pour chaque famille de produits.  Dans un second temps, le chef d’entreprise va rechercher celle qui contribue le plus à la marge commerciale de l’entreprise.

Après avoir analysé cet indicateur, le chef d’entreprise pourra mieux répondre à des questions qui se révèlent stratégiques. Il s’agit d’abord de son pouvoir de négociation, avec les fournisseurs ou avec les clients. Ensuite, il observera l’évolution de ses coûts d’achat sur plusieurs années. A un autre moment, il pourra mieux se positionner par rapport à la concurrence, face à la nécessité d’augmenter ses prix de vente.

Nota : Grâce à cet indicateur, on peut identifier le ou les produits qui contribuent le plus à la marge. Mais aussi celui qui y contribue le moins mais constitue le « produit d’appel »…

La marge commerciale peut aussi apparaître en pourcentage du chiffre d’affaires. On parle alors de « taux de marge ».

La valeur ajoutée :

Valeur ajoutée = (Marge commerciale + Production de l’exercice) – Consommations de l’exercice en provenance de tiers

Elle mesure la richesse créée par l’activité de l’entreprise. Le montant de la valeur ajoutée doit être le plus élevé possible pour :

  • rémunérer le personnel (salaires et charges),
  • payer les impôts et les taxes,
  • distribuer les dividendes aux associés (cas des sociétés à l’IS),
  • assurer l’autofinancement de l’entreprise.

Le plus important des soldes intermédiaires, l’excédent brut d’exploitation (EBE) :

Excédent brut d’exploitation = Valeur ajoutée + Subvention d’exploitation – Impôts, taxes et versements assimilés – Charges de personnel

Le montant de l’EBE permet de financer l’entreprise et de rémunérer les apporteurs de capitaux. Cet indicateur permet aussi de comparer les entreprises entre elles. En effet, ce solde reflète l’activité indépendamment des investissements et du mode de financement.

Commentaire du conseiller

L’EBE peut être négatif, dans ce cas là il s’agit d’une insuffisance brute d’exploitation. Parmi les causes possibles on trouve d’abord une marge commerciale trop faible. Avec deux questions à résoudre, la fixation du prix et la maîtrise des prix d’achat.

Un EBE négatif peut aussi être le reflet d’un volume de ventes de produits et/ou services qui ne permet pas de couvrir les charges fixes. Là aussi, le chef d’entreprise devra examiner certains points comme les frais généraux tels que loyer ou dépenses de communication par exemple.

La troisième cause d’un EBE négatif est l’adéquation entre valeur ajoutée et masse salariale. La question mérite toujours d’être examinée avec objectivité. On anticipe quelques fois une embauche pour couvrir les prévisions d’activité.

Bon à savoir, bâtir ses tableaux de bord

Grâce au digital, on peut définir ses propres indicateurs pour suivre et mesurer l’activité. La plupart des offres de services d’accompagnement comptable et de gestion le proposent maintenant. Cela permet de suivre et piloter les postes de dépenses et de recettes et ainsi anticiper ses résultats économiques.

Voir des vidéos témoignages de chefs d’entreprises qui expliquent les avantages qu’ils tirent d’un pilotage dynamique.

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Pôle Conseil Economique

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