MaPrimeRénov’ : le mode d’emploi 2025

Deux parcours distincts pour MaPrimeRénov’

Pour commencer, nous pouvons distinguer deux types de parcours différents :

• Parcours « par geste » : pour des travaux ciblés d’isolation, de chauffage, de ventilation,
• Parcours « rénovation d’ampleur / accompagné » : pour des rénovations globales visant à améliorer fortement la performance énergétique. 

Les conditions de base de MaPrimeRénov’

Ainsi, pour être éligible à MaPrimeRénov’ :

• Le logement doit avoir été achevé depuis plus de 15 ans (ou selon conditions en copropriété ou location),
• Le logement peut être occupé ou loué,
• Les travaux doivent être réalisés par des professionnels reconnus RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour beaucoup des dispositifs.

Les grandes modifications récentes à relever

Voici les points importants que vous devez connaître pour anticiper leurs projets et conseils.

Prolongation de certaines dispositions pour MaPrimeRénov’

Un décret du 5 décembre 2024 a prolongé jusqu’au 31 décembre 2025 certaines mesures du parcours “par geste” :

• Possibilité de bénéficier de l’aide sans diagnostic de performance énergétique (DPE) préalable,
• Possibilité d’intervenir sur des logements classés F ou G, qui correspondent à des passoires thermiques, dans le cadre du parcours “par geste”,
• Avance de l’aide pour certains ménages très modestes modifiée à compter du 1er janvier 2025. Par exemple, le passage de 70 % à 50 % d’avance pour ces ménages dans certains cas. 

Suspension puis réouverture du guichet “rénovation d’ampleur”

À savoir, le volet “rénovation d’ampleur” a été fermé à compter du 23 juin 2025, en raison de l’épuisement prévu de l’enveloppe budgétaire et de la nécessité de revoir les modalités. 

Il a ensuite été rouvert le 30 septembre 2025, mais dans des conditions plus strictes. Seuls les logements classés E, F ou G seront éligibles, et le nombre de nouveaux dossiers est limité à 13 000 jusqu’à fin 2025. 

À compter du 30 septembre 2025, les taux de subvention sont ramenés :

• 45 % pour les ménages aux ressources intermédiaires,
• 10 % pour les ménages aux ressources supérieures (contre 50 % / 20 % auparavant dans certains cas) pour le parcours “rénovation d’ampleur”. 

Les plafonds de dépenses éligibles pour ce parcours sont réduits :

• 30 000 € si gain de 2 classes DPE,
• 40 000 € si gain ≥3 classes.

Alors qu’avant, les plafonds de dépenses pouvaient aller jusqu’à 70 000 € dans certains cas.

Vers 2026 : un recentrage et des exclusions à venir

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit que le dispositif sera recentré sur les logements prioritaires, avec les gestes isolés davantage orientés vers la décarbonation et les rénovations globales réservées aux logements très énergivores. 

À partir du 1er janvier 2026, certaines prestations ne seront plus éligibles dans le parcours “par geste”. Par exemple l’isolation des murs en façade ou pignon et l’installation de chaudières biomasse à alimentation manuelle ou automatique ne seront plus éligibles. 

Aussi, l’obligation d’un DPE ou d’un audit énergétique avant travaux est reportée au 1er janvier 2027 pour les logements en France métropolitaine. 

• Pour les bailleurs, l’éligibilité devient plus sélective : les logements classés E, F, G sont prioritaires en rénovation globale, et les subventions pour les revenus intermédiaires ou supérieurs sont fortement réduites.
• La nécessité de déposer tôt : avec le plafond de dossiers (13 000) jusqu’à fin 2025, il est crucial d’anticiper le dépôt pour éviter une non-prise en charge.

Conclusion

Pour conclure, le dispositif MaPrimeRénov’ reste un levier important pour la rénovation énergétique, mais il se transforme fortement. Pour les propriétaires bailleurs et les copropriétés, l’attention doit porter sur : le bon timing, la bonne qualification du logement, la bonne nature des travaux.

Une question ? Votre comptable Cerfrance Alliance Centre est à votre disposition.