Si vous ne trouvez pas la « perle rare » à embaucher, tournez-vous vers des solutions alternatives et envisagez d’externaliser. Vous en connaissez sans doute plusieurs formes, comme le groupement d’employeurs, l’intérim ou la prestation de services.
Les alternative à l’embauche sont multiples
- Former en interne ;
- Accueillir un apprenti ou un alternant, le former, le garder ;
- Avoir recours au prêt de main d’œuvre à but non lucratif ;
- Recourir à l’intérim ;
- Groupement d’employeurs ;
- Sous-traitance ;
- Coopératives d’artisans ;
- Embauche à plusieurs.
Avant d’embaucher, regarder bien votre équipe
Si votre équipe est assez nombreuse, vérifiez si un de vos salariés souhaite évoluer par la formation. L’avantage est évident, vous gagnez du temps car il connait votre activité, vos méthodes et les clients, … Dans ce cas, il faudra peut-être le former ; les organismes de formations sont nombreux et vous pourrez utiliser ses droits individuels de formation pour le financement.
Envisagez d’accueillir un apprenti ou un alternant
Cette formule présente l’avantage d’accompagner le jeune dans sa progression professionnelle. Beaucoup d’apprentis choisissent de rester dans l’entreprise qui les a accueillie. L’employeur peut bénéficier d’une aide. De même que pour l’embauche d’un alternant. Les contacts sont à prendre avec les Chambres consulaires et les CFA.
Regardez aussi les effectifs de vos partenaires et collègues
Le prêt de main d’œuvre à but non lucratif
C’est une alternative dont le cadre légal s’est assoupli (relire notre article sur le sujet), même s’il présente plusieurs conditions. Cette formule peut apparaître comme à mi chemin entre la sous-traitance et l’embauche en direct. Imaginez qu’un confrère n’ait pas les commandes pour couvrir toutes ses charges de salaires. Vous concluez une convention avec lui pour réaliser vos chantiers (durée maximum 2 ans). C’est moins cher que l’intérim.
Les différentes formes pour externaliser
Le groupement d’employeurs
Pour cela, plusieurs entreprises créent une structure (sur le modèle d’un GIE ou d’une association) pour embaucher des « spécialistes » qu’ils ne peuvent pas embaucher seuls. Ils constituent un groupement d’employeurs. Les raisons sont multiples :
- pas assez d’activité pour couvrir le salaire annuel d’un employé à plein temps ;
- manque de visibilité à moyen terme et incertitude sur les commandes ;
- difficultés à assumer les démarches administratives liées à une embauche ;
- besoin temporaire dans une discipline ;
- …
Les avantages sont importants ; flexibilité, engagement sur une durée raisonnable et maîtrisée, l’expérience acquise chez les uns bénéficie aux autres entreprises adhérentes. Se « payer » les services d’un spécialiste que l’on aurait peut-être pas pu avoir seul.
A noter
Un groupement d’employeurs peut bénéficier des mêmes aides qu’un employeur individuel.
La sous-traitance
On y a généralement recours de manière ponctuelle et pour un besoin précis. Soit par ce que le besoin est inhabituelle, soit pour un accroissement de travail, soit parce que l’on ne maîtrise pas un certain savoir-faire. Là aussi, cette formule est souple, mais vous restez le « donneur d’ordre » et seul responsable aux yeux du client.
Pour les marchés publics, il faut vérifier que la sous-traitance est acceptée dans le CCTP. Au regard de la TVA, il faudra examiner la meilleure solution et l’intérêt d’opter pour l’autoliquidation de la TVA, pour alléger les relations entre vous et le sous-traitant. A noter que l’autoliquidation n’existe que pour le secteur du BTP.
Externaliser, avantages et limites
On l’a vu rapidement, les avantages sont assez clairs :
- Pas d’embauche, gain de temps, pas de démarches administratives, vous êtes libéré des obligations légales … ;
- Avoir à disposition des compétences spécifiques et nouvelles ;
- Meilleure flexibilité de votre entreprise pour s’adapter à des marchés différents.
A l’opposé, la sous-traitance a pour limites essentielles :
- Le coût peut être plus élevé que votre heure de main d’œuvre « en direct » ;
- Vous créez une forme de dépendance avec le sous-traitant en « subissant » ses contraintes de planning ;
- Il faut s’assurer de l’implication des employés du sous-traitant.