En tant que chef d’entreprise, vous disposez d’un grand nombre de prérogatives. Mais attention ! Votre responsabilité civile ou pénale peut être engagée. Pour quelles raisons ?
Quelle est la différence entre la responsabilité civile et pénale ?
La responsabilité civile permet de réparer un préjudice pour des dommages causés à un tiers. La responsabilité pénale quant à elle oblige l’auteur ou le complice d’une infraction délictueuse à répondre de ses actes devant la société tout entière. Ainsi, un même acte peut entraîner à la fois la responsabilité civile et pénale du dirigeant.
Quelles fautes peuvent mettre en cause la responsabilité civile du dirigeant d’entreprise
La responsabilité civile du dirigeant d’entreprise peut être engagée s’il est prouvé que celui-ci a commis une faute ayant causé un préjudice à l’entreprise elle-même ou à un tiers. Celle-ci peut être engagée par exemple par un associé agissant à titre individuel, par la société elle-même ou par un tiers.
Elle peut être mise en cause pour plusieurs types de fautes, parmi lesquelles :
- les fautes de gestion ;
- le non-respect des statuts, comme par exemple l’accord préalable des associés pour certaines décisions ;
- le non-respect des lois ou règlements s’appliquant aux entreprises ;
- les infractions aux obligations fiscales si le paiement de l’impôt sur les sociétés a été rendu impossible par le dirigeant ;
- concurrence déloyale à l’égard de sa propre société.
Quelles infractions peuvent mettre en cause la responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise
La responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise peut être engagée y compris s’il n’a pas personnellement participé à l’infraction et même si aucun préjudice n’est constaté. Le seul fait d’enfreindre un texte pénal suffit pour que sa responsabilité soit mise en cause.
L’action pénale est toujours engagée par le ministère public, qui représente les intérêts de la société et est incarné par un magistrat représentant l’État. Parallèlement, les victimes de l’infraction peuvent se constituer parties civiles, c’est-à-dire demander la réparation du dommage subi auprès du juge. Il peut s’agir de tiers (personnes physiques, personnes morales, associations…) ou d’associés.
Elle peut être mise en cause pour plusieurs types d’infractions, comme par exemple :
- la fraude fiscale ;
- le faux et usage de faux en écriture ;
- le détournement de fonds ;
- la négligence des règles de sécurité ;
- les infractions douanières ;
- les infractions environnementales ;
- tromperie sur la qualité du produit vendu.
Repris sur economie.gouv.fr, 07/09/2017